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Flavie Beuvin
Une femme tire son énergie depuis ses racines, plantées solidement dans la terre de l'invisible et de sa nature sauvage.
Flavie nous guide dans un voyage si rarement partagé : celui des paysages du rêve. C'est une exploratrice véritable. De celles qui ont trouvées en elles leur propre vérité, et cette humilité qui s'installe lorsque l'on comprend que l'on ne sait pas, lorsque l'on trouve à soi cette sérénité qui accepte que les choses soient, simplement.
La peintresse offre à voir des images sensibles d'explorations censées. A-t-elle conscience de ce don immense ?
De ses pinceaux sur ses supports, et avec une précision de chimiste à ses tubes à essais, elle isole, solutionne, dissout, décante, porte à la lumière de l'œil les couleurs vivifiantes, les textures, les teintes, la chair et les fibres d'un féminin entier et joyeux. Trop montrer serait une erreur, et chacune de ses énigmes picturales porte en elle la juste mesure d'un désir de découvrir demain. Ses images sont malicieuses du plaisir de suggérer.
Flavie-chimiste, Flavie-tisserande, travaille à son canevas la sauvagerie délicate qui sourit de toutes ses dents, la force tirée de la vulnérabilité qui s'entend, la féline douceur qui guette et se glisse entre les bois de l'âme, le bouillonnement gracieux de la vitalité déliant les barrages, la détermination poétique qui tient la barre, confiante dans son écoute du murmure des étoiles, et le tranchant de l'élégance dans la nuit des jours, qui s'étirent, s'égrènent et s'ennuient parfois.
Au fil des cartographies qu'elle trace entre les couches et à la surface des images, c'est d'un féminin rêveur qu'elle parle. Dans ses camaïeux aux constellations révélées, elle explore pour nous l'immortel vivant, la femme qui se sait multiple, la Femme qui se sait unique, la femme qui se sait libre d'aimer.
La peinture de Flavie est une peinture du mystère.
* Septembre 2021 : Article dans la Revue Boum! Bang! , par Christelle Rouillé.
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